Hépatite B

L’essentiel

• Il s’agit d’une maladie infectieuse touchant le foie transmise par contact sexuel, par du sang contaminé, ou lors de l’accouchement de la mère à l’enfant.
• L’infection du fœtus ne provoque pas de malformations congénitales mais peut être responsable d’une maladie aigue du foie chez le nouveau-né ou d’une évolution vers une maladie chronique.
• Un dépistage systématique a lieu au premier trimestre et peut être répété au troisième trimestre en présence de facteurs de risques.
• Si la mère est infectée, la prévention de la contamination du nouveau-né se fera par la vaccination et l’injection d’immunoglobulines (anticorps dirigés contre la maladie) rapidement après la naissance.

De quoi s’agit-il ?

Il s’agit d’une maladie infectieuse causée par le virus de l’hépatite B qui infecte le foie. Ce virus peut être responsable de maladie aigue ou chronique du foie pouvant parfois évoluer vers une cirrhose (foie cicatriciel) ou un cancer.

Contamination

Il est transmis lors de rapports sexuels non protégés avec une personne infectée, par contact avec du sang contaminé (matériel d’injection, accident d’exposition au sang, personnel de santé non vacciné) et de la mère à l’enfant lors de l’accouchement.

Dépistage

Le dépistage est réalisé systématiquement au 1er trimestre et répété au 3ème trimestre en cas de facteurs de risque (toxicomanie, comportements sexuels à risque, accident d'exposition au sang, voyage dans un pays endémique) grâce à une recherche sérologique (recherche des anticorps dirigés contre l’hépatite B dans le sang).

Prévention

La prévention de l’infection dans la population générale se fait grâce à la vaccination qui peut avoir lieu dès l’âge de 2 mois.

Transmission

La transmission durant la grossesse est plutôt rare, et survient surtout lors de l’accouchement.
Elle dépend du stade de la maladie dans lequel se trouve la mère. Environ 90% des femmes avec une infection aigue transmettront le virus à leur enfant, et 10 à 20% de celles infectées chroniquement le leur transmettront.

Conséquences pour le fœtus

Lors d’une transmission à la naissance, dans de rares cas, l’infection peut provoquer une hépatite aigue chez le nourrisson. Dans la plupart des cas l’enfant sera porteur d'antigènes de l'hépatite B à long terme et pourra parfois évoluer vers une hépatite chronique voire un cancer.
L’hépatite B n’est pas une contre-indication à l’accouchement par voie naturelle.

Prise en charge

Lors d’infection maternelle, la prévention de la contamination du nouveau-né se fera par la vaccination et l’injection d’immunoglobulines (anticorps dirigés contre la maladie) dans les 12 heures suivant la naissance. Deux doses supplémentaires du vaccin devront être administrées dans les 6 mois suivant la naissance.

Allaitement

L’hépatite B ne représente pas une contre-indication à l’allaitement même si la sérovaccination (vaccination combinée avec l’injection d’immunoglobulines) n’a pas été effectuée.


Écrit par Eva Gerbier, doctorante en pharmaco-épidémiologie à la maternité du CHUV.
Relu par Pr.Yvan Vial, médecin chef en obstétrique à la maternité du CHUV.