Amniocentèse (ponction liquide amniotique)

Amniocentèse (ponction liquide amniotique)

L’essentiel

• Cet examen peut être pratiqué dès 15 semaines d’aménorhées. Il est remboursé par l’assurance maladie lorsqu’il est effectué pour une indication médicale.
• C’est un examen dit « invasif » qui consiste à prélever une petite quantité de liquide amniotique dans l’utérus sous guidage échographique par voie transabdominale. Il permet de mettre en évidence certaines anomalies génétiques.
• Des complications peuvent survenir dans 1/500 – 1/1000 cas.

Déroulement

Cet examen consiste à prélever du liquide amniotique (10-30ml selon l’indication) dans l’utérus sous guidage échographique, grâce à une aiguille introduite à travers la paroi abdominale. Il peut être réalisé dès la 15ème semaine d’aménorrhée.
Cet examen est remboursé par l’assurance maladie lorsqu’il fait suite à une indication médicale (ex : risque augmenté d’anomalies génétiques, d’infection fœtale).

Après l’examen, un repos de 48h est recommandé. Des douleurs du bas ventre peuvent survenir. Tant qu’elles sont irrégulières et peu intenses elles sont consécutives au prélèvement et devraient disparaître spontanément dans les 24 heures. La présence de douleurs régulières, importantes ainsi que la perte de liquide ou de sang par voie vaginale doivent faire consulter son médecin.

Résultats

Les cellules seront cultivées et examinées afin de contrôler le nombre de chromosomes et de s’assurer de leur structure, afin de dépister les anomalies chromosomiques. Cet examen ne permet pas de rechercher de routine toutes les malformations génétiques.
Dans le cas d’une découverte inattendue ou défavorable, un entretien avec des spécialistes (ex : spécialiste en médecine materno-fœtale, gynécologue, généticien, psychologue) vous sera proposé afin de décider de la suite de la prise en charge.

Complications

Des complications peuvent survenir dans environ 1/500 à 1/1000 cas.
Certaines complications graves ne surviennent que très rarement, telles qu'une perte de sang ou de liquide amniotique portant atteinte au développement des poumons ou des articulations, une fausse couche ou un accouchement prématuré.


Écrit par Eva Gerbier, doctorante en pharmaco-épidémiologie à la maternité du CHUV.
Relu par Pr.Yvan Vial, médecin chef en obstétrique à la maternité du CHUV.