Hémorragie du post-partum
L’essentiel
• Elle se définit par la survenue de saignements importants dans les 24 premières heures suivant l’accouchement.
• Ces saignement peuvent être dus à l'explusion incomplète du placenta, ou des lésions vaginales / périnéales survenues durant l'accouchement.
• Le premier traitement consistera en l’administration de médicament, d’un massage utérin et éventuellement une révision utérine qui consiste à vérifier manuellement l’absence de résidu de placenta dans la cavité utérine.
• Si malgré ces traitements les saignements se poursuivent, d’autres mesures pourront être prises.
De quoi s'agit-t-il ?
Elle se définit par des saignements dépassant 500ml après un accouchement par voie naturelle et 1000ml après une césarienne dans les 24 heures suivant la naissance.
Une fois le bébé et le placenta délivrés, l’utérus se contracte pour refermer les vaisseaux qui le reliaient au placenta. Si ces contractions ne sont pas assez efficaces ou si le placenta ne s’est pas totalement décroché, des saignements peuvent survenir. Une déchirure vaginale ou périnéale ainsi qu’une épisiotomie peuvent causer ces saignements. Certains troubles de la coagulation peuvent également favoriser ces saignements.
Prise en charge
Si la cause du saignement est utérine alors une administration d’ocytocine, hormone favorisant les contractions, pourra être effectuée.
Un massage utérin et éventuellement une révision utérine, consistant à vérifier manuellement l’absence de reste du placenta ou de caillot sanguin dans la cavité utérine, pourront être réalisé. Cette manœuvre à lieu sous anesthésie.
D’autres mesures pourront être prises si les saignements devaient se poursuivre.
Écrit par Eva Gerbier, doctorante en pharmaco-épidémiologie à la maternité du CHUV.
Relu par Pr.Yvan Vial, médecin chef en obstétrique à la maternité du CHUV.