La varicelle: infection
Voir aussi : Prévention de la varicelle
L’essentiel
• Chez la mère, l’infection par la varicelle durant la grossesse peut avoir des conséquences grave (pneumonie, détresse respiratoire).
• Une infection avant 20 semaines de grossesse peut provoquer une varicelle congénitale.
• Une infection proche de l’accouchement peut être responsable d’une varicelle néonatale sévère chez le nouveau-né.
• Un traitement précoce après le contact par des immunoglobulines (anticorps) dirigées contre le virus pourra être administré ainsi qu’un traitement antiviral. Un suivi échographique à la recherche d’atteintes du fœtus en cas d'infection précoce sera mis en place.
Transmission
En Suisse, 95% de la population est vaccinée ou a été infectée dans l’enfance, ce qui signifie que très peu de mamans ont un risque d’être infectées pendant la grossesse.
Une contamination avant 20 semaines d'aménorrhée peut faire craindre une varicelle congénitale dans 0.5 à 2% des cas, alors que lors d’une contamination autour de la naissance, dans les semaines précédant l’accouchement, le fœtus est à risque de développer une varicelle néonatale.
Conséquences sur la mère et le fœtus
L’infection maternelle durant la grossesse peut être responsable d’une pneumonie avec une potentielle évolution vers un syndrome de détresse respiratoire, surtout à partir du deuxième trimestre.
Un syndrome de varicelle congénitale peut survenir lors d’une infection de la mère tôt dans la grossesse (< 20 semaines). Il peut se traduire par un ensemble de manifestations dont surtout des cicatrices cutanées et des anomalies de développement des membres, un faible poids de naissance, et rarement des anomalies neurologiques et oculaires. Cependant il est rare (0.5-2%) et la majorité des fœtus n’auront pas de malformations.
Une infection survenant plus tardivement dans la grossesse peut faire courir un risque de varicelle néonatale. Si cette infection survient proche de l'accouchement (entre 4 jours avant et 2 jours après), le nouveau-né peut être sévèrement affecté (pneumonie, encéphalite, voire décès) car les anticorps maternels n’auront pas eu le temps d’être transmis à l’enfant.
Prise en charge
Parmi les femmes enceintes non immunes exposées à des personnes infectées par le virus, un traitement précoce après le contact par des immunoglobulines (anticorps) dirigées contre le virus pourra être administré ainsi qu’un traitement antiviral.
Un suivi échographique à la recherche d’atteintes du fœtus en cas d'infection précoce sera mis en place.