La syphilis: infection
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L’essentiel
• Les risques de transmission de la mère à l’enfant sont importants surtout après 20 semaines de grossesse et peuvent engendrer des complications obstétricales et des malformations congénitales.
• Si une infection est confirmée, un traitement antibiotique sera administré et une surveillance échographique du développement fœtal sera mise en place.
Transmission
Une syphilis congénitale peut survenir lors de la transmission de la mère à l’enfant de l’infection durant la grossesse ou lors de l’accouchement. Ce risque est faible avant 20 semaines et varie en fonction du stade de la maladie dans lequel la mère se trouve. En l’absence de traitement, le risque de transmission materno-fœtale est estimé entre 30 et 60%.
Conséquences pour la grossesse
Elle peut être responsable d’une augmentation du risque de fausse couche tardive (au-delà du 4ème mois), de mort in utero et d’accouchement prématuré.
Syphilis congénitale
Classiquement, deux formes de syphilis congénitale peuvent être distinguées:
- la forme précoce dont les manifestations sont présentes avant l'âge de 2 ans, se caractérise notamment par des atteintes de plusieurs organes (foie, rate, rein, cerveau), des anomalies hématologiques (anémie, déficit en cellules immunitaires) et des lésions osseuses ;
- la forme tarive se manifeste plus tard et se caractérise par une surdité, des anomalies dentaires, des cicatrices cutanées, des lésions osseuses et une atteinte du système nerveux central.
Prise en charge
Si le diagnostic est avéré, un traitement par antibiotique pourra être administré à la mère et permet dans la plupart des cas d'éviter l'infection foetale. Une surveillance échographique du développement fœtal pourra être mise en place.
Écrit par Eva Gerbier, doctorante en pharmaco-épidémiologie à la maternité du CHUV.
Relu par Pr.Yvan Vial, médecin chef en obstétrique à la maternité du CHUV.