La toxoplasmose : Prévention

La toxoplasmose : Prévention

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L’essentiel

• La toxoplasmose est une maladie infectieuse bénigne transmise par un parasite. Elle passe inaperçue dans 90% des cas mais peut être responsable de complications obstétricales et de malformations congénitales chez le fœtus.
• Afin de l’éviter, il est recommandé durant la grossesse de ne pas manger de viande crue ou pas assez cuite, de bien laver ses fruits et légumes avant de les consommer et de ne pas entrer en contact avec des chats ou leurs litières.
• Le dépistage de la toxoplasmose n’est plus systématiquement proposé aux femmes enceintes en Suisse.

De quoi s’agit-t-il ?

La toxoplasmose est une maladie infectieuse bénigne passant inaperçue dans plus de 90% des cas mais qui peut être responsable de complications obstétricales et de malformations congénitales chez le fœtus. La maladie est causée par un parasite que l’on retrouve dans les excréments des chats et dans la terre contaminée ou l’herbe ingérée par le bétail.
Environ 30% des femmes en âge de procréer sont immunisées, c’est-à-dire qu’elles ont déjà été infectées.

Contamination

La contamination se fait souvent par l’ingestion de viande crue ou pas assez cuite, de fruits ou légumes provenant d’une terre contaminée et mal lavés, ou par le contact avec les selles des chats.

Prévention

Des mesures alimentaires et d’hygiène doivent être mises en place dès la prévision d’une grossesse.
Celles-ci comprennent :

  • éviter de consommer de la viande crue ou peu cuite, favoriser une viande bien cuite ou ayant été congelée industriellement ;
  • laver soigneusement les fruits et légumes avant de les manger ;
  • éviter les contacts avec les chats et leur litière (autrement porter des gants) ;
  • porter des gants lors du jardinage ;
  • lavez-vous les mains avec de l’eau et du savon après avoir manipulé de la terre, des fruits/légumes ou de la viande crue.

Dépistage

Un dépistage systématique de la toxoplasmose n’est plus recommandé en Suisse. Cependant il est possible qu’il vous soit proposé dans certains hôpitaux/cabinets. En effet, même chez une femme ayant déjà été infectée par le passé, une ré infection n’est pas impossible. Cependant, ce risque est très faible et le risque de conséquences sur le fœtus lors d’une ré infection est d’autant plus faible.


Écrit par Eva Gerbier, doctorante en pharmaco-épidémiologie à la maternité du CHUV.
Relu par Pr.Yvan Vial, médecin chef en obstétrique à la maternité du CHUV.