Constipation

L’essentiel

• Elle est très fréquente et touche environ 40% des femmes enceintes.
• Elle est favorisée par un régime pauvre en fibre, une faible hydratation et un manque d’activité physique.
• La prise en charge consiste donc en la mise en place de mesures agissant sur ces facteurs et si elles sont insuffisantes, un traitement médicamenteux pourra vous être proposé par votre médecin.

De quoi s’agit-t-il ?

C’est un symptôme fréquent durant la grossesse qui touche jusqu'à 40% des femmes enceintes comparé à environ 7% des femmes non enceintes du même âge. Plusieurs causes possibles ont été avancées pour expliquer cette augmentation de fréquence.
Parmi ces causes on retrouve :

  • l’augmentation des taux de progestérone. Celle-ci diminuerait l’activité musculaire intestinale et donc sa motilité. Cette motilité est normalement responsable de la descente des aliments dans le tractus intestinal;
  • la diminution de la motiline, une hormone sécrétée par les cellules intestinales qui augmente également la motilité intestinale;
  • une obstruction mécanique de l’intestin du fait de l’augmentation de la taille de l’utérus;
  • des mesures spécifiques à la grossesse comme la supplémentation en fer ou le repos au lit peuvent aggraver la constipation.

Prévention

Comme c’est le cas dans la population générale, un régime pauvre en fibre, une faible hydratation et peu d’activité physique sont des facteurs aggravants de la constipation.
Le traitement repose en premier sur des mesures hygiéno-diététiques. Elles comprennent :

  • un régime riche en fibre;
  • une bonne hydratation (1,5L/j minimum et 2,5-3L lors de période de chaleur);
  • une activité physique régulière et adaptée à la grossesse.

Prise en charge

Si les mesures hygiéno-diététiques sont insuffisantes, un traitement médicamenteux pourra vous être prescrits par votre médecin.


Écrit par Eva Gerbier, doctorante en pharmaco-épidémiologie à la maternité du CHUV,
Relu par Pr.Yvan Vial, médecin chef à la maternité du CHUV